L’expérimentation est bien le maître-mot de la démarche de la plasticienne comme de l’attitude implicite du visiteur dont les rapports physiques ou psychiques au réel ainsi que les habitudes perceptives sont systématiquement perturbées.
Dans la démarche de Ann Veronica Janssens, il est question de brillance et de miroitement, de transparence et de fluidité, de visible et d’insaisissable, mais également de réflexion et de réfraction, de mouvement et de perspective, d’équilibre et d’instabilité.
L’artiste, dans cette perspective s’appuie sur une multitudes de dispositifs à travers lesquels elle sait appel à la science afin d’explorer plus avant les champs de la sculpture comme de la peinture.
Une curiosité certaine et un besoin d’échange nourrissent son travail depuis toujours. 

Ici, Ann Veronica Janssens nous ancre au sol, au solide, à la masse puissante, imposante et tangible. Il s’agit, à travers June et May, deux barres de verre aux tonalités vert et rose, apposés sur le sol de la galerie, d’une référence à IPE 650.
Cette oeuvre prend al forme d’un long parallélépipède, tout en revêtant un aspect translucide.

May a la particularité de capter la lumière, comme si elle la concentrait en son sein même, dans des condensés vert où apparaissent de petites bulles.