Over the heart railings, 2025

« L’œuvre d’Idris Khan, composée de trois feuilles de verre superposées, transforme le texte en un palimpseste visuel et conceptuel. Chaque feuille contient une écriture unique, certaines originales, d’autres inspirées de sources littéraires, qui convergent dans une composition complexe et imbriquée. Fidèle au style caractéristique de Khan, le processus de superposition érode la lisibilité, ne laissant que des aperçus fugaces de mots visibles à la périphérie. Le spectateur est confronté à un champ linguistique dense, où le sens est à la fois présent et retenu, invitant à une expérience du texte au-delà de l’acte de lecture. L’œuvre fait s’effondrer le temps, alors que des fragments de différents moments et influences se fondent en un tout unique et résonnant. Le jeu de la transparence et de l’opacité renforce encore la qualité éthérée de l’œuvre, faisant écho aux thèmes de la mémoire, de l’accumulation et de l’effacement. La pratique de Khan explore souvent les limites de la perception, et ici, le langage se transforme en une rencontre sensorielle - absorbé d’un seul coup plutôt que compris de manière séquentielle. L’œuvre d’art suggère une méditation sur le passage du temps, l’instabilité du sens et la manière dont l’histoire, personnelle ou collective, est enregistrée et obscurcie. À travers cette superposition de mots, Khan crée une œuvre qui porte autant sur la vision que sur la lecture, invitant à la contemplation de la présence et de l’absence.<br /><br />Idris Khan’s artwork, composed of three layered sheets of glass, transforms text into a visual and conceptual palimpsest. Each sheet contains a unique burst of writing—some original, others inspired by literary sources—that converge in an intricate, overlapping composition. True to Khan’s signature style, the layering process erodes legibility, leaving only fleeting glimpses of words visible at the peripheries. The viewer is confronted with a dense field of language, where meaning is both present and withheld, inviting an experience of text beyond the act of reading. The work collapses time, as fragments from different moments and influences coalesce into a single, resonant whole. The interplay of transparency and opacity further enhances the piece’s ethereal quality, echoing themes of memory, accumulation, and erasure. Khan’s practice often explores the limits of perception, and here, language is transformed into a sensory encounter—absorbed all at once rather than sequentially understood. The artwork suggests a meditation on the passage of time, the instability of meaning, and the ways in which history, personal or collective, is recorded and obscured. Through this layering of words, Khan creates a work that is as much about seeing as it is about reading, inviting contemplation on presence and absence.