Untitled N.22, 1972

Dès la fin des années 1960, Sam Francis effectue une recherche approfondie sur la lumière. Il se questionne sur les deux états contradictoires de cette dernière : « le noir, fond d’origine d’où jaillit la lumière, et le blanc, base de la lumière et somme des couleurs ». Il cherche à obtenir un bon équilibre puisque, selon lui, « un accroissement de la lumière provoque un accroissement de l’obscurité ». C’est ainsi qu’il expérimente la superposition de « voiles de couleurs » qui lui permettent d’atténuer l’intensité de la lumière. Sa peinture n’est pas figée. La forme irrégulière des taches et l’inégalité de la couleur en tons et en teintes donnent une impression de mouvement. Le blanc possède une place dominante, sur lequel des bandes colorées viennent se poser et former un réseau, à la fois structuré et désarticulé.<br /><br />From the end of the 1960s, Sam Francis carried out in-depth research into light. He wonders about the two contradictory states of the latter: “black, the original background from which light springs, and white, the basis of light and sum of colors”. He seeks to achieve a good balance since, according to him, “an increase in light causes an increase in darkness”. This is how he experiments with the superposition of “veils of color” which allow him to attenuate the intensity of the light. His painting is not frozen. The irregular shape of the spots and the unevenness of color in tones and hues give an impression of movement. White has a dominant place, on which colored bands come to rest and form an old network, both structured and disarticulated.