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Claire Fontaine
Foreigners Everywhere (English), 2005
Œuvre
Claire Fontaine
Foreigners Everywhere (English), 2005
Néon blanc, verre 8mm, peint au dos, cadre, transformateur électronique et câbles / White neon, 8mm glass, back-painted, framework, electronic transformer, cables
11 × 215 × 5 cm (4 3/8″ × 84 5/8″ × 2″)
Prix sur demande
Works from the Foreigners Everywhere (2004/24) series feature texts taken from quotidian conversations proliferating in the public sphere—their political significance often diminished through repetition. In this case, the words express a xenophobia that is all too common. With the Foreigners Everywhere series (2004–), the text is an appropriation of an appropriation (a gesture typical of several of Claire Fontaine’s works) in that the phrase is taken from the name of a collective from Turin, Italy, who engaged in antiracist practice in the early 2000s. Moreover, this series displays a translation of the eponymous phrase in several languages; in its recent iteration at the 2024 Venice Biennial it placed the phrase in more than twenty different languages alongside one another. This practice highlights the ethics of language and exclusions inherent in any process of translation. We can reflect upon the fact that the phrase “Foreigners Everywhere” does not have the same significance when displayed in Italy as it does in Palestine. We bear witness to the heightened political charge of language in which context floods words with a supralinguistic meaning. Language calls us to attend to the subtle violence of translation that appears in the fantasy that meaning is equivalent from one language to another, when in fact such operations obscure what is excluded in the transaction.<br /><br />From Anita Chari, A User’s Manual to Claire Fontaine, Ch. 2<br /><br />———<br /><br />Les œuvres de la série Foreigners Everywhere (2004/24) présentent des textes tirés de conversations quotidiennes qui prolifèrent dans la sphère publique et dont la signification politique est souvent atténuée par la répétition. Dans ce cas, les mots expriment une xénophobie trop répandue. Dans la série Foreigners Everywhere (2004-), le texte est une appropriation d’une appropriation (geste typique de plusieurs œuvres de Claire Fontaine) puisque la phrase est tirée du nom d’un collectif de Turin, en Italie, qui s’est engagé dans une pratique antiraciste au début des années 2000. De plus, cette série présente une traduction de la phrase éponyme en plusieurs langues ; dans sa récente itération à la Biennale de Venise 2024, elle a placé la phrase dans plus de vingt langues différentes les unes à côté des autres. Cette pratique met en évidence l’éthique du langage et les exclusions inhérentes à tout processus de traduction. Nous pouvons réfléchir au fait que la phrase “Foreigners Everywhere” n’a pas la même signification lorsqu’elle est affichée en Italie qu’en Palestine. Nous témoignons de la charge politique accrue du langage, où le contexte inonde les mots d’une signification supralinguistique. Le langage nous appelle à être attentifs à la violence subtile de la traduction qui apparaît dans le fantasme que le sens est équivalent d’une langue à l’autre, alors qu’en fait de telles opérations obscurcissent ce qui est exclu dans la transaction.<br /><br />D’après Anita Chari, A User’s Manual to Claire Fontaine, chapitre 2.<br />

Claire Fontaine
Fondée en 2004 à Paris.
Vit et travaille à Palerme, Italie.















































































