Valentin Carron
L’homme et l’enfant, 2024
Œuvre d’art
Valentin Carron
L’homme et l’enfant, 2024
Fonte d’aluminium peinte
225 x 137 x 55,8 cm (88,58 x 53,94 x 21,97 in.)

Prix sur demande

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L’homme et l’enfant s’inscrit dans la lignée d’une série d’œuvres amorcée en 2021 par Valentin Carron et qui marque un retour à la sculpture figurative. L’artiste modèle de petits formats en pâte polymère qu’il cuit, peint et scanne en trois dimensions. Il en transforme ensuite l’échelle et les matériaux, depuis la miniature jusqu’à l’échelle humaine, ou la sculpture monumentale. La fonte d’aluminium conserve ici le geste de la main sur la matière première, et une fluidité qui contraste avec la dureté du matériau et les couleurs franches.
Carron explore un thème peu développé dans la sculpture européenne: la figure d’un homme et son enfant, main dans la main. Pour l’artiste, il s’agit ici d’explorer les manières de représenter la relation à l’autre: “Pour cette oeuvre, j’ai juste voulu faire un enfant avec un adulte, main dans la main, c’est un vécu que j’ai avec mes propres enfants. C’est une manière de parler d’un autre rapport à la famille. Avec les enfants c’est un lien affectif qui est autre. Il y a un amour naturel qui va de soi. Ils sont justes, il n’y a pas de barrières ”. Dans une forme simple, pleine d’humour et de tendresse, et quelque soit le côté d’où l’on se positionne, les personnages sont figés dans un instant: les jambes prises dans l’élan de leur marche en avant, le visage étonné, chacun attiré dans une direction différente, mais avec une main restant en trait d’union.

“J’ai fait des appropriations et je suis arrivé un peu au bout de ce système. Je mets de moi dedans, mais il y a aussi quelque chose d’un peu fantasmé. C’est peut-être ma vision, mon imaginaire qui domine. Ces sculptures avec des duos de personnages parlent plutôt de la relation. Je l’avais fait déjà avec les animaux, mais là c’est la relation à l’ami, au couple, à l’enfant. C’est explorer la façon dont on peut représenter ces relations. […]
Pour cette oeuvre, j’ai juste voulu faire un enfant avec un adulte, main dans la main, c’est un vécu que j’ai avec mes propres enfants. C’est une manière de parler d’un autre rapport à la famille. Michel Houellebecq dit un truc marrant dans les Particules élémentaires : « Il n’y a pas de familles recomposées il n’y a que des familles décomposées ». Avec les enfants c’est un lien affectif qui est autre. Il y a un amour naturel qui va de soi. Ils sont justes, il n’y a pas de barrières » . Et quand on déplace l’échelle, il y a quelque chose d’intéressant qui se passe, on regarde différemment, on voit tout en plus grand, la vulnérabilité, le mouvement, le côté maladroit. J’aime bien.”
- extrait d’entretiens avec Christian Alandete et Alix de La Chapelle à l’occasion de l’exposition “Bonjour Serpent », Mennour, Paris - 2022