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Artiste fétichiste et travesti né en 1900, Pierre Molinier réalisa jusqu’en 1976, l’année de son suicide d’une balle dans la bouche, d’ahurissants autoportraits peints ou photographiques, d’une sophistication extrême, tant du point de vue de la mise en scène que d’un point de vue technique, couvrant toutes les formes de l’autoérotisme.
C’est notamment grâce à la photographie, que Pierre Molinier va assouvir ses fantasmes d’hermaphrodisme et s’inventer à la fois un nouveau corps et une nouvelle identité. Par le biais de l’auto-mise en scène, du travestissement, des découpages, collages, superpositions et trucages, Molinier se représente comme une créature hybride et unisexe, homme-femme en un seul corps et une seule âme, dans des autoportraits en noir & blanc, aussi bien intimistes qu’impudiques. On y découvre l’artiste souvent nu, la verge en érection ou dissimulée entre ses cuisses, portant masque, guêpière, faux-seins, porte-jarretelles, bas et talons hauts … Ainsi, les photomontages et les œuvres picturales de Pierre Molinier foisonnent d’entremêlements inextricables de corps et de membres, grimés et accessoirisés.
L’œuvre autobiographique de Pierre Molinier demeure aujourd’hui plus que d’actualité, tant elle touche aux registres des jeux de travestissements, de mise en scène de soi, de fétichisme et aux questions d’identité et de genres.