Autoretrato con letras chinas, 2007

<p>Poète, rockeur et matador anarchiste dans l’Espagne d’après Franco, Alberto Garcia-Alix puise, son inspiration dans son entourage immédiat, « ceux qu’il a devant les yeux ». Auteur d’une fresque poétique et poignante, ce photographe à l’âme de biker s’est forgé, dans les années 1980, un style inimitable en portraiturant ses proches, acteurs déjantés des nuits madrilènes. <br />Alberto Garcia-Alix, l’occidental, propose les clichés de ses errances à Pékin.<br />Pékin, destination lointaine, séjour de courte durée, 55 jours, est pour l’artiste une occasion de montrer que persistent, même loin de chez lui, son écriture, son style, sa manière de raconter, d’enregistrer le monde. <br />Le Pékin d’Alberto Garcia-Alix est majoritairement empreint de sérénité. Fidèle à ses habitudes, le photographe espagnol s’est attaché à installer la lumière et à organiser ses images autour de diagonales et de lignes de forces comme pour composer des « portraits » graphiques de la ville : fragments d’architectures, portions de gratte-ciel, poteaux et réseaux de télécommunication, arbres dénudés... <br /><br />Alberto García-Alix est né à León, en 1956. Il vit et travaille à Madrid. Il est l’un des plus grands photographes espagnols et l’un des acteurs majeurs de la force underground, avant-gardiste (1970-1986) qui a contribué à déboulonner les avatars de la dictature franquiste et ses quarante années de censure et de musellement.<br />Une exposition personnelle lui a été consacrée lors de la première édition de PhotoEspaña, en 1998. Il a reçu le Prix National de la Photographie du Ministère de la Culture en 1999 et a reçu le Prix PHotoEspaña en 2012. Les Rencontres d’Arles lui ont consacré une rétrospective en 2007. En 2009, il a présenté une grande exposition au Musée du Centre National d’Art Reina Sofía, ainsi qu’au Centre Ullens à Pékin et à la Maison de la Photographie à Moscou. Récemment, la Maison Européenne de la Photographie montrait une rétrospective de son travail, en 2014-2015, tout comme la Photographers ‘Gallery de Londres, le Musée d’Art Contemporain de León et la Tabacalera Promoción del Arte à Madrid.
Son travail est présent dans de grandes collections internationales telles que le Musée du Centre National d’Art Reina Sofía (Espagne); le Fonds National d’Art Contemporain (France) ou Deutsche Börse (Allemagne).
Alberto García-Alix combine son activité photographique avec celle d’éditeur, en tant que fondateur du magazine culturel “El Canto de la Crecimiento” (1989 à 1997), et plus récemment co-fondateur de la maison d’édition Cabeza de Chorlito, avec Frédérique Bangerter, sous scellés celui qui a publié certaines de ses créations les plus récentes: The Paradise of Believers (2011); Diaporamas (2012); MOTO (2015) et Motorcycle Family Circus (2016).</p>