Né en 1966 à Glasgow (Écosse), Douglas Gordon vit et travaille à Berlin, Glasgow et Paris. Sa pratique englobe la vidéo et le cinéma, l'installation, la sculpture, la photographie et le texte. L'artiste examine les fondements de la condition humaine, comme la mémoire et le passage du temps, la vérité, la vie et la mort, le bien et le mal.
Avec l'œuvre en néons Hocus Pocus, l'artiste fait usage de cette formule employée par les magiciens et les illusionnistes pour détourner l'attention des spectateurs pendant leurs manipulations. Plus fréquemment utilisée dans les langues anglo-saxonnes, l'expression "Hocus Pocus" a pris en argot anglo-américain, depuis le XVIIe siècle, le sens de tromperie, d'escroquerie, d'arnaque. Simplifiée, elle est à l'origine du mot hoax. L'artiste fait ici également un clin d'œil aux surréalistes parmis lesquels l'écrivain français Raymond Roussel dont le roman Locus Solus, de par l'imaginaire qui s'y déploie, est assimilé à un ouvrage de science-fiction.

L'œuvre de Douglas Gordon a été exposée dans le monde entier, lors d'expositions personnelles, notamment à la Neue Nationalgalerie Berlin (1999), à la Tate Liverpool (2000), au MOCA à Los Angeles (2001 et 2012), à la Hayward Gallery de Londres (2002), à la National Gallery of Scotland (2006), au Museum of Modern Art de New York (2006), à la TATE Britain de Londres (2010), au Tel Aviv Museum of Art (2013), ainsi qu'au Musée d'Art moderne de la Ville de Paris (2014). L'œuvre cinématographique de l'artiste a été présentée au Festival de Cannes, au Toronto International Film Festival (TIFF), au Venice Film Festival, à l'Edinburgh International Film Festival, au BFI London Film Festival, au Festival del Film Locarno, et au New York Film Festival. Douglas Gordon a reçu le prix Turner 1996. En 2017, il a présenté I had nowhere to go à la Documenta 14 à Athènes et à Cassel.